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Nadia Lallemant, La Libre Belgique
Mis en ligne le 25/01/2008

Les résultats à l'école de Cherain concernant le projet-pilote Biodanza sont encourageants. L'ambiance en classe s'améliore.

Violence verbale, bavardages, manque de respect : de plus en plus d'enseignants se plaignent du comportement des jeunes, même à l'école primaire. A Gouvy, l'enquête organisée à l'initiative de Dorina Muntean, coordinatrice socio-culturelle, a mis en lumière les attentes de l'équipe éducative. Comment améliorer l'ambiance en classe et par là même favoriser l'apprentissage ?

"Par la danse !" répond Dorina. Une réponse qui, a priori, peut surprendre. Une évidence quand on assiste à un atelier de Biodanza, la danse de la vie.

Depuis le mois de septembre, Luisa Scarpone danse avec les élèves de la classe pilote, la 5e année à Cherain. Et ça... marche ! Du jeu pierre statue à l'imitation d'animaux, en passant par le réveil des guerriers, les enfants apprennent à montrer leur force autrement que par les coups, à respecter l'autre dans ses différences tout en s'affirmant au sein du groupe. Résultat ? "La relation entre les enfants est meilleure", reconnaît l'instituteur, Clément Carlier. "Les clans ne se forment plus. Le groupe est plus soudé." Les témoignages recueillis par l'enseignant vont dans le même sens. Les enfants attendent avec impatience le vendredi pour se défouler pendant une heure à la salle de gymnastique.

A 16 h, Luisa propose, en extra-scolaire, un atelier aux 9-12 ans.

Bilan de l'atelier en juin

Brigitte Caprasse, échevine de l'Enseignement, est ravie : "Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la plate-forme 'L'adolescence... et si on en parlait'. Les enfants adoptent, de plus en plus tôt, les comportements des ados. Les enseignants sont souvent désemparés par la nouvelle génération. La Biodanza est intéressante dans la mesure où elle améliore la communication."

En juin, le collège fera le bilan de l'atelier. S'il est concluant, l'opération sera étendue aux quatre implantations. "Nous venons de recevoir le feu vert du ministre Marcourt pour engager un animateur jeunes", conclut l'échevine. "Les candidatures doivent nous parvenir avant le 1er février. Cet engagement nous permettra de diversifier les actions destinées aux adolescents."