Provenance et inspirations
Le concept d’intelligence relationnelle est proposé dans les années 1920 par Edward Thorndicke, psychologue de l’université de Columbia. L’auteur souligne alors l’importance vitale de l’intelligence relationnelle considérée comme une aptitude dont nous avons tous besoin pour vivre en société.
Antonio R. Damasio, neuroscientifique reconnu et auteur notamment de « l’erreur de Descartes » Ed. Odile Jacob 1995, montre que la conscience éthique ne commence pas dans le cortex cérébral, mais dans le tronc cérébral, le cerveau reptilien. Ainsi le corps est le fondement de l’esprit conscient. Elle n’est plus l’apanage de l’esprit, mais une structure très ancienne du point de vue biologique que l’être humain partage avec beaucoup d’autres espèces et organisée par la nature en faveur de la solidarité, fonction essentielle à la survie de l’espèce.
Daniel Goleman, « cultiver l’intelligence relationnelle » (Ed. Robert Laffont 2006) met en évidence le paradoxe actuel : « alors que la science découvre l’importance essentielle des relations nourrissante, il semble que les rapports humains ne cessent de se dégrader. » « Ces découvertes révèlent que nos relations ont sur nous un impact subtil, mais puissant et durable. Ceux qui entretiennent des relations plutôt négatives pourront donc s’inquiéter, mais ces mêmes découvertes mettent également en évidence les possibilités réparatrices de nos liens personnels à n’importe quel moment de notre vie. » Il ajoute que les implications des découvertes réalisées par la neuroscience sociale « dépassent le simple intérêt théorique : elles nous incitent à réévaluer notre façon de vivre »
Approche pédagogique
La formation « Développer son intelligence relationnelle et affective » cultive chez les professionnels de la relation (professionnels de la santé, travailleurs sociaux, enseignants, cadres d’entreprise) un « savoir être » leur permettant de s’ajuster avec un maximum d’adéquation aux situations rencontrées.
Elle leur fournit des outils concrets pour améliorer la qualité du contact, de la communication et de la « juste présence » dans l’accompagnement ou l’encadrement de celles et ceux dont ils s’occupent.
Guidée par une pédagogie qui conduit au lien, à l’écoute et à l’empathie, cette démarche constitue un atout précieux pour favoriser la « bientraitance » et l’autonomie des personnes. La méthode utilisée renforce par ailleurs la cohésion dans les équipes et favorise la collaboration à tous les niveaux d’interaction.
Objectifs généraux de la formation
Chez les professionnels de la relation, la formation à l’intelligence relationnelle et affective contribue globalement à un mieux-être physique et psychique : elle renforce leur identité, favorise l’accès au «sens » des gestes accomplis au quotidien et prévient les sentiments de malaise et d’impuissance qui, vécus de façon répétitive, peuvent conduire au « burn-out ». Elle favorise aussi leur capacité à traiter les situations complexes.
Pour les organisations, la formation renforce la cohésion des équipes du fait de son caractère interdisciplinaire. Elle réduit les coûts liés à l’absentéisme et favorise leur capacité à satisfaire les besoins essentiels de leurs clients.
Last, but not least, la formation à l’intelligence relationnelle et affective bénéficie à toutes les personnes en situation de dépendance que les professionnels de la relation ont à cœur d’entourer et d’accompagner : elle les rassure et favorise leur bien-être.
Domaine de la santé
Philosophie
La philosophie de la formation qui sous-tend tout le dispositif pédagogique consiste en priorité à favoriser la prise de conscience chez les participants de leurs propres besoins ou «manques » dans la qualité de leur relation avec le patient.
Par ailleurs, la formation place au coeur de ses préoccupations de valoriser la vie et par-là l'individu dans ce qu'il a de beau et de sacré. Elle induit des situations qui vont favoriser chez les personnes la sensation émouvante d’être vivant, d’être en lien avec la vie de l’autre, d’être profondément impliqué dans le respect de la vie. Ce sont ces principes fondamentaux qui guident l’accompagnement des personnes en situation de dépendance.
Chacun, à chaque instant de sa vie, a besoin de cheminer dignement dans un processus de croissance et de se percevoir comme une personne respectée, aimée et acceptée.
Avantages de la formation
La formation à l’intelligence relationnelle et affective renforce l’identité du soignant, favorise l’émergence du sens dans les gestes accomplis au quotidien, prévient le «burn out» et contribue globalement à un mieux-être physique et psychique.
L’approche relationnelle est aujourd’hui au centre de la réflexion de la plupart des EMS et fait l’objet de recherches afin de prévenir les risques de maltraitance, ainsi que le désarroi, voire l’impuissance des équipes socio-sanitaires, particulièrement dans les situations sensibles de démences et les soins palliatifs. Soigner ou accompagner des personnes en situation de dépendance, c’est prendre soin de la vie.
Pour les institutions de soins, cette formation constitue un outil très efficace pour traiter les situations complexes et difficiles, pour favoriser la cohésion au sein des équipes de travail, ainsi qu’une meilleure collaboration entre les différents professionnels impliquées dans l’accompagnement des patients.
Pour en savoir plus: télécharger la brochure
Objectifs
- Développer la qualité de la présence, l’intensité de l’attention ;
- Acquérir des outils de communication non verbale (dialogue psychotonique, intonation, posture, regard) ;
- Exercer la capacité à communiquer par le toucher ;
- Stimuler la capacité à établir un lien authentique, un contact physique rassurant, à générer un sentiment de sécurité, à témoigner une affection sincère, à valoriser et à valider ;
- Intégrer la tendresse et l’affectivité dans son rôle professionnel.
Contenu
- Concept de « savoir-être », présence à soi, aux autres (exercices d’intégration sensitive et motrice) ;
- Identité et estime de soi (exercices d’expression et d’affirmation de soi par le mouvement) ;
- Communication non-verbale, dialogue psychotonique, feed-back ;
- Bases biologiques et psychologiques de l’affectivité (exercices de communication affective) ;
- Capacité à communiquer par le toucher (exercices de sensibilisation) ;
- Conditions psychologiques et affectives de l’accompagnant/e dans une vision centrée sur la vie (exercices de communication verbale et gestuelle) ;
- Gestion et expression des émotions ;
- Transfert des apprentissages de la formation à la réalité professionnelle des participants.
Public-cible
La formation est ouvertes aux infirmiers/ères, aux assistant(e)s en soins et en santé communautaire (ASSC), aux aides soignant(e)s, aux A.C.R. (aides Croix-Rouge), aux animateurs/trices, aux gestionnaires en intendance,… bref à tous les professionnel(le)s des institutions de soins.
Durée
Modules de 2 à 5 jours consécutifs – selon possibilités des institutions
Chaque jour de formation comprend deux sessions de 3 heures présentant une alternance entre apports théoriques et activités pratiques.
% Pour générer un processus d’appropriation efficace avec des effets observables et des acquisitions transférables dans le quotidien du professionnel, il faut compter une première session de 2 jours consécutifs au minimum. L’idéal du point de vue de l’appropriation des compétences se situe entre 4 et 5 journées d’immersion complète dans la formation. Par la suite, des journées pourront être organisées pour rafraîchir et entretenir les nouveaux apprentissages.
Je suis intéressé-e par une formation "développer l'intelligence relationnelle et affective":